L'impasse de mon impatience

Mon impatience, c'est mon moteur pour imaginer, créer, inventer mes projets et les lancer. Le pendant négatif, c'est quand elle devient agacement, colère face à la personne qui m'exaspère, ou pire encore dispersion !

C'est quoi ce bordel intérieur ?

“Mon impatience, manifestation du ras-le-bol de mes souffrances ou hâte de mettre mon énergie dans mes nouveaux projets ?”

Avec la rentrée, tout se bouscule et j'ai l'impression que ma tête va exploser ! Pour une fois, il ne s'agit pas de reprise du boulot (vu que je suis en arrêt de travail depuis 1 ans), ni des enfants. Tout ça se passe uniquement DANS MA TETE !

Depuis plusieurs mois, je fais partie d'un groupe de #gestalt #thérapie et hier, durant mon travail thérapeutique, je me suis retrouvée complètement coincée par mon impatience. Elle est pour moi un moteur formidable que je mets au service de ma créativité mais elle crée aussi dans ma tête un sacré bordel... jusqu'à m'empêcher d'avancer. L'exercice d'hier consistait justement à essayer de faire le tri dans mes envies pour les prioriser... Et pourtant, je me suis braquée. Mon impatience créée tellement de frustrations et de colère, que je me suis refermée comme une huître face à la psy.

Je me demande si mon #impatience est là parce que je meurs d'envie de sortir de l'inactivité liée à mon arrêt de travail et à ma #dépression ou au besoin de construire ma nouvelle vie ? Si j'ai passé les 6 premiers mois dans mon canapé, aujourd'hui, ce n'est plus le cas et je suis loin d'être inactive. Simplement, je ressens besoin d'avoir un "projet". Jusque là, ma thérapie l'était (et elle le reste) mais je sens que j'ai besoin de construire autre chose. Quelque chose de réel. Oui, mais LEQUEL ?

Etre dans le contrôle plaisir

Je fais tout pour remettre du cadre et reprendre le contrôle (Mon dieu que je déteste cette expression !).

Je viens de faire un test "Que révèle votre impatience ?" sur le site de #Psychologies Magazine. Je fais partie de ceux dont l'impatience est liée à la domination. "Votre devise : faire vite, bien et tout seul. Le bénéfice : un dynamisme contagieux, le courage d’entreprendre et d’assumer.

Le risque : de l’intransigeance envers soi et les autres."

Bref, une pression à me faire exploser le cerveau !

“Mon impatience, manifestation du ras-le-bol de mes souffrances ou hâte de mettre mon énergie dans mes nouveaux projets ?”

Cela fait des mois que j'essaye de ne plus être dans le contrôle, d'être dans le laisser vivre, le lâcher prise et la libre association d'idées (merci l'analyse). Et dès que ce relâchement s'installe, j'en ressens très vite les bénéfices. Mais... chassez le naturel... C'est une lutte de tous les instants pour garder mon cap : chasser le "il faut / je dois" pour faire et vivre en laissant la primeur au plaisir.

Je me sens à la fois frustrée, irritée et impuissante face à ma dépression qui m'empêche d'avancer aussi vite que je le voudrai et en même temps, je sais que ma maladie est un garde-fou précieux. Mon corps, qui ne supporte plus que je sois multi-tâches, me rappelle que pour ma santé, faire un pas après l'autre est une fonction naturelle sur laquelle je dois m'appuyer pour avancer doucement, mais sûrement...

Et vous, qu'est ce qui vous fait bouillir d'impatience ?